Régis Huiban

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Lors de son quatrième voyage initiatique, loin des agitations urbaines, Henri Bugais ébauche un carnet de route, prenant soin de laisser çà et là quelques pages aussi blanches que la plupart de ses nuits. Car toute pérégrination n’a de sens que si le voyageur s’autorise de brefs retours en arrière.
Sur les portées musicales en crayonné convulsif, on devine les grondements d’une clé de Fa, l’affolement des doubles-croches mais aussi le poids des silences, le linéament d’une possible symphonie. Ici, une ambiance sonore, un témoignage. Là, une rencontre en pays méconnu, une citation de Stendhal.
Dans sa tête, le carambolage des souvenirs que l’eau de vie n’a pu effacer procure l’explosion artistique tant espérée, ce duende si difficile à apprivoiser. Le musicien funambule trouve l’équilibre sur un fil tendu d’un rêve à l’autre et sa musique, making-of d’une vie en roue libre, ouvre alors les portes d’un manoir fantasmé. C’est bien là que lui a donné rendez-vous, pour un fragile lâcher-prise, la grande dame des utopies.

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Régis Huiban : Accordéon
Philippe Gloaguen : Guitare
Pierrick Tardivel : Contrebasse

Crédits Photos : Serj Philouze